Mes enfants bonjour.
Une fois de plus c’est le 7ème art qui nous occupe aujourd’hui, et plus particulièrement un film suédois, « Sound of Noises ». La bande-annonce, les échos et le speech du film annonçaient quelque chose de sympa. En gros, ce serait l’histoire d’un gang de malandrins qui réaliseraient leurs braquages en musique. Et ironie de l’histoire, la personne en charge de l’enquête a la musique en horreur (trauma dû à une famille musicienne et mélomane et dont le frère est un chef d’orchestre renommé). Donc là on se dit qu’on tient une intrigue plutôt originale et marrante. Alors les braqueurs sont en fait d’anciens musiciens (percussionnistes) qui ont été rejetés de leur formation respectives parce qu’ils ne rentraient pas dans le moule. Quelle critique acerbe va donc s’abattre sur le milieu sclérosé de la musique classique ? Aucune. Ok, le premier braquage est sympa (en fait ils ne volent rien, ils se servent juste de différents endroits pour faire de la musique), à faire de la musique dans une salle d’opération. Mais après, ça aussi creux qu’une caisse claire. Alors oui, certaines trouvailles sont marrantes (l’inspecteur principal qui est assez expressif, le fait que lorsque les gangsters tapent sur un objet ou une personne, celui-ci n’émet plus de son pour l’inspecteur) mais bon sang que c’est chiant, et surtout bruyant à un point…. D’accord les percussions, cela peut être auditivement agréable. Mais là ce fut une torture, au point de devoir me boucher littéralement les oreilles pendant deux ou trois scènes tellement c’était insupportable. Je passerai sous silence l’horreur induite par cette scène interminable où l’on voit l’inspecteur détruire une multitude d’instruments de musique. Pour un musicien, c’est assez dur à vivre (oui je me considère comme un musicien, et je vous dis bien des choses). Le pompon revient quand même à la rédemption en mousse de l’inspecteur qui va écrire un morceau de musique qu’il va faire jouer aux gangsters, à son idylle moisie avec la chef des gangsters (idylle aussi courte que le film est long) et à cette scène sur les toits de la ville. Mon dieu, on frisait le cliché, là c’est carrément la permanente.
Du coup j’ai une pensée émue pour la personne que j’ai traînée voir ce film. Pour la peine elle a droit à une bise, elle se reconnaîtra !