mardi 18 janvier 2011

Métronase


Mes enfants bonjour.
Une fois de plus c’est le 7ème art qui nous occupe aujourd’hui, et plus particulièrement un film suédois, « Sound of Noises ». La bande-annonce, les échos et le speech du film annonçaient quelque chose de sympa. En gros, ce serait l’histoire d’un gang de malandrins qui réaliseraient leurs braquages en musique. Et ironie de l’histoire, la personne en charge de l’enquête a la musique en horreur (trauma dû à une famille musicienne et mélomane et dont le frère est un chef d’orchestre renommé). Donc là on se dit qu’on tient une intrigue plutôt originale et marrante. Alors les braqueurs sont en fait d’anciens musiciens (percussionnistes) qui ont été rejetés de leur formation respectives parce qu’ils ne rentraient pas dans le moule. Quelle critique acerbe va donc s’abattre sur le milieu sclérosé de la musique classique ? Aucune. Ok, le premier braquage est sympa (en fait ils ne volent rien, ils se servent juste de différents endroits pour faire de la musique), à faire de la musique dans une salle d’opération. Mais après, ça aussi creux qu’une caisse claire. Alors oui, certaines trouvailles sont marrantes (l’inspecteur principal qui est assez expressif, le fait que lorsque les gangsters tapent sur un objet ou une personne, celui-ci n’émet plus de son pour l’inspecteur) mais bon sang que c’est chiant, et surtout bruyant à un point….  D’accord les percussions, cela peut être auditivement agréable. Mais là ce fut une torture, au point de devoir me boucher littéralement les oreilles pendant deux ou trois scènes tellement c’était insupportable. Je passerai sous silence l’horreur induite par cette scène interminable où l’on voit l’inspecteur détruire une multitude d’instruments de musique. Pour un musicien, c’est assez dur à vivre (oui je me considère comme un musicien, et je vous dis bien des choses). Le pompon revient quand même à la rédemption en mousse de l’inspecteur qui va écrire un morceau de musique qu’il va faire jouer aux gangsters, à son idylle moisie avec la chef des gangsters (idylle aussi courte que le film est long) et à cette scène sur les toits de la ville. Mon dieu, on frisait le cliché, là c’est carrément la permanente.
Du coup j’ai une pensée émue pour la personne que j’ai traînée voir ce film. Pour la peine elle a droit à une bise, elle se reconnaîtra !

mercredi 29 décembre 2010

Il fait la moue, Djaïdine


Mes enfants bonjour.
Oui 3 mois pour poster un truc, faut pas se gêner. Certes. Est-ce que moi je me plains du peu de commentaires que vous mettez sur mon blog ? Non. Bref, le film qui nous intéresse aujourd'hui traite d'un sujet à priori délicat à savoir le terrorisme, sous un angle (d'après la bande-annonce) comique mettant en scène 4 musulmans prêts à se faire sauter pour le Djihad. alors on se dit que la bande de pieds nickelés vont aller de ratés en ratés et que ça va être drôle parce qu'en plus c'est anglais. Des Mister Beard en quelque sorte. Et on sort du film un peu perplexe. Parce que oui, le film est drôle par moments. Mais il est quand même assez noir dans le sens où au début du film on ne parie pas un Kopeck sur leur réussite, soit parce qu'ils sont maladroits, benêts à manger du foin ou d'une mauvaise foi à faire pleurer un homme politique. Le personnage principal est le seul à être à peu près équilibré.
Et on voit plusieurs choses. Tout d'abord, qu'être intelligent ou crétin importe peu dans la réussite de leur entreprise puisqu'ils y croient dur comme fer. Et surtout que c'est à priori "facile" de faire une bombe. Alors l'intermède au Pakistan fait sourire, mais le reste fait sourire un peu jaune (comme l'explosion d'un des leurs parce qu'il transporte de l'H2O2 déshydratée, qu'il trébuche sur un mouton et *boum*). Ensuite parce qu'aucune marche arrière ne semble possible lorsqu'ils sont lancés (celui des 4 qui renonce à se faire sauter explosera parce qu'un de ses "bro" aura déclenché les explosifs par téléphone....), et on a même par moment l'impression que c'est presque par résignation qu'ils le font. L'image où on voit le personnage principal se diriger vers le lieu qu'il compte faire sauter est assez parlante : on lit dans son regard cette impression de "je suis pas arrivé jusque là pour renoncer....". Enfin, les autorités sont assez réalistes également, avec des méprises assez parlantes, comme le délit de sale gueule où ce sont les musulmans d'apparence radicale(c'est à dire aux yeux des autorités : le look d'un religieux fondamentaliste, ce qui ne veut pas dire forcément islamiste) qui subissent la descente de police. Et confondantes de mauvaise foi quand, après avoir descendu la mauvaise personne, elles déclarent avoir abattu la bonne personne mais que c'est la mauvaise personne qui s'est faite sauter. Lol oserai-je dire. Donc attention, ne le jugez pas juste sur la bande-annonce, ce n'est pas un film comique.

vendredi 8 octobre 2010

Papa Ricky ou la belle vie ?

Mes enfants bonjour.
Aujourd'hui, c'est cinéma. Et plus précisément de Benda Bilili, un film-documentaire sur un groupe de musiciens congolais paraplégiques qui accèdent à la reconnaissance internationale. Vous me direz que cela ressemble étrangement à Buena Vista Social Club, version africaine. Certes. Mais pas seulement. Parce qu'à l'inverse du film de Wim Wenders, les deux réalisateurs (Renaud Barret et Florent de La Tullaye) étaient partis en Afrique (au Congo plus précisément) pour réaliser un reportage sur les musiques urbaines, et ils sont tombés par hasard sur le staff Benda Bilili, groupe de musiciens menés par Papa Ricky, figure musicale locale. Le film montre donc le chemin cahotique menant des répétitions à l'album et aux tournées qui vont avec. Je vais pas vous raconter tout le film, juste deux faits qui m'ont marqués : la rencontre avec Roger, gamin de 12 (ou 15 ans ?) , musicien avec une boîte de lait et un bâton et un fil de pêche (qui donne un son entre le violon pizzicato et le lap steel), qui est parti de chez lui pour réussir et revenir ensuite aider sa famille. Son regard brûlait la caméra lorsqu'il est venu voir Papa Ricky pour intégrer le staff Benda Bilili. Et leur passage aux Eurockéennes de Belfort, où on sentait l'énergie de leur concert à travers les images, cette impression de jouer leur vie sur ce concert. Et justement, c'est le gros point noir du film : on ne sait pas du tout ce qu'ils sont devenus ensuite. Parce que si on peut envisager qu'ils n'ont pas été trop transformés par leur succès (certains passages du film sont touchants de candeur), on ne sait rien de l'accueil qui leur a été fait à leur retour au Congo. Comment ont-ils vécu leur notoriété et les sollicitations qui en découlent ? Et Roger, le benjamin de la bande, comment a-t-il encaissé tout ça ? Lorsqu'il y a eu une coupure de 2 ans dans le staff pour cause de problèmes d'argent des réalisateurs et problèmes de survie primaire pour les membres du staff (le centre d'hébergement pour handicapés avait entièrement brûlé), on avait quitté Roger gamin. Au retour des deux réalisateurs, Roger avait grandi et c'était américanisé, voire bling-blinguisé : grosse chaîne, maillot de basket-ball, bandana sur les cheveux.... C'est à mon sens le plus à même de s'embraser et de se consumer dans la tornade du succès, avec les conséquences dramatiques que cela peut engendrer.
Sont-ils toujours les mêmes ?


lundi 4 octobre 2010

Un Brun de poésie

Mes enfants bonjour.
Vendredi 24 septembre, maison de la musique, Meylan. Le rideau se lève sur la première partie, qui restera anecdotique parce que beaucoup trop sucrée et servie par une jolie blonde qui joue beaucoup de son charme, mais visiblement elle a plus de charme que de talent (oui c'est gratuit mais bon, honnêtement, c'était gentillet comme musique mais rien ne m'a accroché l'oreille). Cette jeune fille s'intitule Fredika Stahl, et son myspace est ici si vous voulez vous faire une idée par vous même. Bref, ça se termine, et voici Ane Brun qui s'avance sur scène, seulement accompagnée de sa guitare et son anglais parfaitement intelligible. Et là, pendant une heure (pas plus, j'ai du quitter la salle au rappel, pour d'obscures raisons liées à l'arrivée d'amie à la gare, a-t-on idée d'arriver pendant les concerts, merde), on a pris des emBrun nordiques de plein fouet, des chansons apaisées, des chansons à houle, et une voix vraiment particulière, surtout sur certaines chansons terminées a cappella (notamment "Balloon Ranger"). Confirmation de ce que j'avais déjà vu au Cabaret Frappé il y a quelques années (elle était alors en compagnie d'un autre scandinave, Tobias Froberg), c'est vraiment chouette sur scène, on se sent happé, alors qu'elle est seule avec sa guitare (et quelle guitariste au passage); Seul bémol, le passage un peu "pop" au piano, qui personnellement ne m'a pas plu. Mais bon, ce n'est pas bien grave.
Son myspace pour aller vous dégourdir les conduits auditifs.

mercredi 15 septembre 2010

Les yeux couleurs mentalist


Mes enfants bonjour.
Aujourd'hui, nous parlerons séries, et plus précisément de "The mentalist", qui visiblement est très hype. Est-ce justifié ou usurpé ? On va pas y aller par quatre chemins, cette série est aux bonnes séries ce que Timothy Dalton est à James Bond : une imposture. Le teaser de la série, c'est donc un duo de choc et de charme, une femme flic et un psychologue-hypnotiseur-spécialiste comportemental, bref un fourre-tout à faire pâlir d'envie n'importe quel Gérard Miller qui sommeille en chacun de nous. Et ce mec, ce Mentalist donc, il est capable rien qu'en vous regardant de savoir si votre mère vous faisait porter des robes quand vous étiez gamins, si vous sonniez aux interphones avant de partir en courant ou si vous vous prétendez mélomanes alors que vous avez l'intégrale de Mylène Farmer. Aucune crédibilité donc, on est loin de Médium par exemple (avec l'excellente Patricia Arquette). Même si je n'ai vu que deux épisodes (le pilote et le second épisode donc), l'idée est là : tout tourne autour de ce beau gosse aussi fadasse que du Chavroux, et peu importe si tout est invraisemblable (le second épisode avec les motards vaut vraiment son pesant de cacahuètes), il faut juste qu'il résolve tout à sa manière, loin des stéréotypes. C'te blague. Cette série est un stéréotype à elle toute seule. Bref, je vous la conseille si vous êtes plusieurs et d'humeur acerbe, ou si vous êtes bourrés.

mercredi 1 septembre 2010

That's all folk


Mes enfants bonjour.
Comme je vous l'ai dit ce matin, c'est la reprise. Et c'est un moment qu'on aborde en douceur, pour s'acclimater au retour des contraintes de boulot. Et quoi de mieux pour sentir encore cette douce torpeur de vacances qui s'éloignent que Toma ? Toma, c'est un grenoblois qui se cache (c'est cela Toma, planque-toi) et qui cache surtout sa voix. Une voix qui est à la croisée de chemins entre Bob Dylan, Paul Kelly et Josh Rouse. Légèrement voilée sans être nasillarde. On sent la forte inspiration folk américaine, avec des chansons arpégées d'autres plutôt en accord mais toujours dans un courant calme. La chanson "Old Time Melody" est l'incarnation parfaite de Toma : une certaine nostalgie de la folk des années 60-70, où tout était sérénité et légèreté.
Alors voilà, si vous voulez profiter des derniers de rayons de soleil sur votre balcon ou allongé dans l'herbe, mettez vous Toma dans les oreilles. Et partez dans les bottes de foins du Wisconsin ou dans une vieille voiture bringuebalante sur une route sans fin, avec le soleil qui s'éloigne avec les vacances.

Au lit, days de farniente


Mes enfants bonjour.
*koff koff* non rien à voir avec l'apôtre de la bonne bouffe chez Leader Price, juste que ce blog est recouvert de poussière qu'on dirait mon bureau. Donc je vais tenter de relancer un peu cette magnifique tribune à ma propre gloire et à mon égo surdimensionné. On va parler ciné, musique, bouquins, comme d'habitude. Surtout avec l'arrivée prochaine d'un album de Joseph Arthur dans un super groupe baptisé Fistful of Mercy au mois d'octobre. Mais j'aurai publié quelques billets d'ici là.
Bonne reprise à tous (non, pas à toi Sammy).

dimanche 13 décembre 2009

Impair et fade


Mes enfants bonjour.
Aujourd'hui, c'est de cinéma -enfin de film- dont il est question sur ce blog devenu référence culturelle dans mon monde imaginaire de mégalomane nombriliste. Et plus précisément de James Bond. Oui vous savez, James, la classe, le charme et la distinction à l'anglaise sublimés par Sean Connery et ma foi assez bien portés Pierce Brosnan qui prit sa suite. Oui je sais que d'autres ont endossé le rôle de Bond mais de manière assez pâle si on compare à Sean Connery. Et là dimanche dernier (ou celui d'avant je sais plus, la vieillesse étant facétieuse), je vois que l'on diffuse Casino Royal. Avec un nouveau James, Daniel Craig. Curieux de nature je m'installe devant ce film. Et quelle déception. Daniel Craig est plus musculeux, il est relativement cynique, de l'humour à deux balles et un brin misogyne. Bref c'est devenu un gros bourrin. Et j'aime pas.
De plus, les cascades deviennent vraiment énormes, j'entends par là qu'on est proche de la science-fiction physique.... J'en veux pour exemple la baston en haut d'une grue avec des sauts qui rappellent les plus belles heures navets de Luc Besson, période Yamakasis. Et un saut de X mètres sans me péter les gencives par-ci, et des roulades en tombant des toits par là.... Vous me direz que dans les James Bond avec Brosnan, on a eu qq cascades un peu borderlines. Oui mais pas à ce point. En fait il devient invincible, comme dans la scène lolesque à souhait de la digitaline.
Un résumé ?
James Bond vient de changer de nationalité.
Il est américain.
Et c'est moche....