lundi 16 juin 2008

Hawaï que vaille


Mes enfants bonjour.

Aujourd’hui au programme, un sujet de société qui me tient à cœur et dont je veux débattre avec vous : le port de la chemise à fleurs. Oui, je fais partie de cette confrérie pleine de gauchistes beatniks (j’omets ici volontairement les kékés qui arborent ce type de chemise, car ils ne l’assument pas en fait).


Première question donc : quand porter la chemise à fleur ?


Plusieurs scientifiques de renom se sont penchés sur la question, et le verdict est sans appel : n’importe quand. En hiver, pour mettre un peu de gaieté dans la grisaille humide. Au printemps, parce que les fleurs bourgeonnent, telle l’acné sur un front juvénile. En automne, car cela permet d’être en osmose avec l’explosion de couleurs due à la nature. Mais bien évidemment, la saison reine reste sans conteste l’été, où l’on peut alors nonchalamment faire admirer sa toison poitrinaire, risquant tout au plus des remarques jalouses du genre « le pubis se porte haut cette année » (dixit Benji ^^). Bref, faites vous plaisir donc.


Deuxième question : comment la porter ?


Là on touche le cœur du problème, car si la chemise hawaïenne se veut légère et décontractée, il faut se garder de se couvrir de ridicule pour autant. Pour cela, nous allons passer au crible différents exemples de gens qui ont participé à l’essor de ce textile chatoyant.

Le globe-trotter des îles : Oui, vous voyez très bien de qui je veux parler, le très célèbre Antoine, qui incarne à merveille la frenchie cool-attitude exotique. Bon pour être franc, se réclamer d’être de la mouvance « Antoine » lorsqu’on porte une chemise à fleurs, c’est comme se proclamer de la mouvance « Jean-Claude Duss » lorsqu’on drague hein, c’est sympa, c’est drôle mais c’est quand même un peu la lose. Reste qu’on y pense quand même avec une certaine tendresse. C’est vrai quoi, il a l’air gentil tout plein notre vendeur de carreaux oculaires.

Le faux-cool : Oui, ça existe. Sous le fallacieux prétexte que paraître cool est socialement avantageux, certaines personnes s’accoutrent en hawaïen et maltraitent ainsi cette apparence si délicate que nous, fins connaisseurs, avons mis des années à mettre en place. Voici donc un exemple photographique, que j’ai pris soin d’anonymiser (la photo étant issue du oueb, sait-on jamais, au cas où la renommée de ce blog deviendrait subitement mondiale. Ce qui est aussi sûr qu’un championnat de France remporté par le PSG l’an prochain). On voit très clairement que sous cette mascarade se cache en fait un digne représentant du CPBR (Comité de Promotion des Balais Rectaux). Et non pas un militant du FLNC.

Le joyeux : oui, il y a une façon jobarde de porter la chemise à fleurs, et une seule personne pouvait représenter cet aspect vestimentaire, c’est notre regretté Carlos. D’ailleurs c’est à lui que les gens pensent (du moins la secrétaire de mon ex-labo en tout cas) lorsqu’ils vous voient évoluer en tenue d’apparat floral. C’est vrai que les fleurs, c’est le soleil, les vacances, l’humeur légère…. Big Bisou, Carlos.

L’opportuniste : C’est ceux qui pensent pouvoir récupérer cette formidable tenue pour leur propre gloire. Des noms ? David Hasselhoff. Oui parfaitement. Jugez-vous-même. Il n’a pas la classe naturelle d’un Antoine, ni la jovialité transpirante de notre regretté trublion Carlos. On y reviendra d’ailleurs, David étant plutôt l’instigateur d’une autre mode. Celle du port du slip. David est le Madame de Fontenay du slip.



LA référence : Et là, et là (non France Gall, je t’ai pas appelée), j’appelle LE porteur de chemise ultime, l’icône de tous les porteurs de chemises à fleurs, je parle évidemment de Magnum !!! Magnum, c'est la vraie classe, la cool attitude mais pas trop quand même, qui assume sa chemise à fleurs et qui permit à de nombreuses personnes d'oser draguer en chemise à fleurs (bon en même temps, il avait aussi une Ferrari. Ça devait jouer un peu. J'ai pas essayé avec une twingo par exemple. Ou une fiat 5OO. Ou une Lada). Mais le plus fort, c'est que Magnum est aussi altruiste, ne laissant pas ses amis sombrer dans le ridicule avec leur tenue coloniale ultra-ringarde, comme l'illustre cette photo. J'ai d'ailleurs pu me procurer la teneur du discours qu'il a tenu : "Ecoute mec, pour avoir du chien, deux dobermans çà suffit pas. Alors tu me vires cette tenue ridicule, tu arrêtes de prendre ton bermuda pour un soutien gorge, et toi aussi tu pourras choper autre chose que des rhumes et siffler autre chose que tes clébards". Quel homme.







Et pour illustrer musicalement tout çà, cette chanson me paraît incontournable ^^

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très intéressant, bien que ca manque un peu de jeu de mot...ha comment elles me manquent ces chemises... plus de nausées matinales en voyant ce mélange de couleur....:D C'est dommage que tu n'aies pas parlé des chemises brodées que tu portes aussi, mais j'imagine que ce sera pour plus tard...

Dr Georges Cloonesque a dit…

Des jeux de mots, sur un sujet aussi sérieux ? Allons, allons, d'autres sujets s'y prêteront mieux. Et non, la chemise ourlée florale étant uniquement portée par moi et quelques danseurs de flamenco, il n'y aura pas de chronique dessus. En tout cas c'est pas prévu. La prochaine chronique vestimentaire étant annoncée dans le billet. :p