mercredi 25 juin 2008

Philippe Haipreuve de Pairmis


Mes enfants bonjour.
Aujourd'hui, nous allons débuter les chroniques sur les artistes qui me tiennent à cœur et que je veux vous faire découvrir. Et le premier à être présenté est Joseph Arthur.
Ah Joseph, Joseph, j'aurai été fort marri (Joseph, Marie, vous suivez ?) de ne pas connaître tes œuvres musicales. J'ai su (Jesus Marie Joseph) dès les premières notes lors de la première partie de Ben le froussard (Ben Harpeur donc) que j'allais devenir à dents (accroc donc).
Alors comment définir Joseph Arthur ? Ben disons que sur la foultitude d'albums (18 au 8 juillet 2008 !!!) qu'il a sorti, on peut définir 3 ambiances. Les trois premiers, "Big City Secrets" (1996), "Vacancy" (1999) et "Come to where I'm from"(2000) sont plutôt acoustiques, avec une très forte proportion d'harmonica et de chansons délicates en arpèges. Indéniablement, le premier est mon préféré.
Viennent ensuite 4 EP un peu concepts (Junkyard Hearts I à IV en 2002), qui annoncent un changement de cap prévisible au vu du second concert que j'avais vu à Grenoble (où il se produisait seul, comme lors du concert de Ben le trouillard), à savoir l'utilisation de boucles et de samples dans ses compositions. Ce virage sera bien audible dans ses nouvelles livraisons ("Redemption Son" en 2002 et "Our Shadows Will Remain" en 2004), avec la disparition de l'harmonica et une forte baisse des chansons arpégées au profit d'harmonies vocales et de bidouillages électroniques qui peuvent parfois devenir pesants voire cacophoniesques si on reste accroché aux deux premiers albums. Oui mais voilà, c'est une des caractéristiques des albums de ce gars. Ce n'est pas être élitiste que de dire qu'il faut parfois du temps pour apprivoiser certains albums. C'est le cas pour certains albums d'Arthur, qui m'ont fait les laisser de côté avant de m'y replonger avec un peu de recul. Ce gars ne cherche pas forcément à faire de la musique qui plaît mais de la musique qui lui plaît. Oui, çà peut paraître démago de dire ce genre de choses mais c'est la cas. D'ailleurs pour finir là dessus, Arthur était jusqu'en 2002 sur le label prestigieux de Peter Gabriel, Realworld. Et lassé de devoir convaincre à chaque fois les financiers pour sortir ses albums, il en est parti pour signer sur un plus petit label, Vektor. Quelle intégrité.
Vient ensuite en 2006 l'album "Nuclear Daydream", qui renoue un peu avec l'esprit des premiers albums, il y a moins de bidouilles électroniques, l'album est un peu plus roots. Enfin tout çà est subjectif évidemment.
On en vient à la dernière mutation de Joseph, qui donna l'album "Let's just be" sorti l'an dernier. Sur cet album et la tournée qui s'en suivit, Joseph a un groupe. Et çà s'entend, c'est beaucoup plus "wall of sound" que ses précédents albums (pour ceux qui seraient réfractaires à ce genre d'expression, le "wall of sound" désigne souvent des groupes comme Oasis par exemple, dans le type de son utilisé, à savoir toutes voiles dehors). Et j'avoue que j'ai été assez déconcerté par l'album, mais surtout par le concert que des gens bien attentionnés m'ont offert en décembre dernier. Parce que du coup, ça envoyait sévère certes, mais il faut un sacré temps d'adaptation. J'ai eu l'impression qu'on perdait en intimité et en force sur certaines compositions reprises en groupe. L'album je l'ai depuis sa sortie, mais je me mets à l'écouter réellement que depuis peu.
Voilà pour le moment.


PS : certains albums n'ont pas été chroniqués, soit parce que je les ai pas encore écoutés, soit parce que je n'ai pas réussi à me les procurer :(
Et puis bon, cette chronique ne se veut pas exhaustive, je me garde le droit de revenir sur Joseph une fois les autres albums écoutés ;)

PS2 : comme je suis sympa, je vous mets des liens youtube avec à chaque fois le nom de l'album dont est tiré la vidéo. Bonne écoute !

Redemption Son
Come to Where I'm From
Nuclear Daydream
Let's Just Be
Our Shadows Will Remain
Vacancy
Big City Secrets

Un exemple de transformation d'une chanson de Come to Where I'm From


Les morceaux choisis sont purement subjectifs, et il y en a des tonnes d'autres. Mais je vous laisse fouiner si jamais çà vous plaît, bande d'assistés !

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